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Biographie de CAVE Marie-Elisabeth, veuve Boulanger (1806?-1883)

Peintre, écrivain, amie d’Eugène Delacroix.

Née Marie-Elisabeth Blavot, fille de rentiers, elle épouse en 1831 le peintre Clément Boulanger (1805-1842), élève d’Ingres, un an après la naissance de leurs fils Albert. Après la mort de son époux, elle se remarie en 1843 avec François-Edmond Cavé (1794-1852), alors directeur de la division des Beaux-Arts au ministère de l’Intérieur. Un portrait de Madame Cavé, huile sur toile peinte par Ingres vers 1831-34, est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.

Peintre, aquarelliste, élève de Camille Roqueplan (1802-1855), elle expose au Salon à partir de 1835, puis chaque année de 1845 à 1849. L’artiste obtient une médaille de 3e classe (aquarelle) en 1836 et une médaille de 2nde classe en 1839 pour son dessin aquarellé La bataille d’Ivry (musée du Louvre, Paris).

Parallèlement à sa carrière de peintre, elle embrasse une activité d’écrivain.

Eugène Delacroix fait la connaissance d’Elisa Boulanger en 1833, lors d’un bal costumé chez Alexandre Dumas. Elle est quelque temps sa maîtresse avant de devenir l’une des ses plus fidèles amies. Le peintre lui aurait offert en 1844 une copie de son huile sur toile conservée au Louvre, Hamlet et Horatio au cimetière (1839). C’est à Delacroix que Madame Cavé s’adresse pour faire la critique de son ouvrage Le dessin sans maître, méthode pour apprendre à dessiner de mémoire, ouvrage approuvé par les premiers artistes (Paris, 1850), parue dans la Revue des Deux-Mondes le 15 septembre 1850 (voir lettres à ce sujet de fin août 1850 et du 4 septembre 1850 ; Journal, 18 et 21 juillet 1850). A ce propos, Delacroix écrit dans son Journal au 16 mars 1850 : « Mme Cavé venue et m’a lu quelques chapitres de son ouvrage sur le dessin. C’est charmant d’invention et de simplicité »1. Cette méthode est rééditée en 1860 sous le titre Abrégé de la méthode Cavé pour apprendre à dessiner... et en 1862, l’Abrégé est précédé des rapports de l’inspecteur général des beaux-arts (F. Cottereau) et de M. Delacroix.

A la fin de septembre 1850, Madame Cavé soumet également à Delacroix son traité – faisant suite au précédent – L’Aquarelle sans maître, méthode pour apprendre l’harmonie des couleurs (Paris, 1851). Il note dans son Journal « plein de choses charmantes » (Journal, 29 septembre 1850). La même année paraît La couleur. Ouvrage approuvé par M. Eugène Delacroix pour apprendre la peinture à l’huile et l’aquarelle (Paris, 1851).

Outre des écrits d’art, Madame Cavé publie La Religion dans le monde, conseils à ma filleule (Paris, 1855) ; La Femme aujourd’hui, la femme autrefois (Paris, 1863) ; Beauté physique de la femme (Paris, 1868) ; La Vierge Marie et la femme (Paris, 1875).



1 Les notes prises par Delacroix, lors de son séjour à Bad Ems et Cologne en juillet-août 1850, pour son article et en tant que rapporteur de la commission chargée d’examiner les résultats obtenus par la méthode (séance de décembre 1861, voir Journal, 8 juillet 1853, Hannoosh, t. I, p. 677, n. 224 et lettre du 8 octobre 1861), sont publiées par Michèle Hannoosh : « Cahier d’Ems », « Notes Ems/Cavé », « Petit cahier d’Ems/Cologne » et « Notes sur la méthode Cavé, 1861-1862 » (Journal, t. II, p. 1690-1705).

Les correspondances associées

  • Lettre à Marie-Elisabeth Cavé, non datée

    Eugène DELACROIX | Marie-Elisabeth, veuve Boulanger CAVE | ED-AD-18XX-XXX-XX-B

    Mille remerciements bien reconnaissants, Madame. Je viendrai avec bien du plaisir, seulement je me ménagerai sous le rapport de l’éloquence. Je viens d’avoir un rhume qui m’a tenu chez moi enfermé et je commence à respirer ; sans cela j’aurais été un ...

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  • Lettre à Marie-Elisabeth Cavé, non datée

    Eugène DELACROIX | Marie-Elisabeth, veuve Boulanger CAVE | ED-AD-18XX-XXX-XX-B

    Mille remerciements bien reconnaissants, Madame. Je viendrai avec bien du plaisir, seulement je me ménagerai sous le rapport de l’éloquence. Je viens d’avoir un rhume qui m’a tenu chez moi enfermé et je commence à respirer ; sans cela j’aurais été un ...

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