Peintre français, Alexandre-Adolphe Martin-Delestre entre à l’Ecole des Beaux-Arts en 1841. Il est élève de l’atelier de Delacroix puis de celui de Charles-Antoine Cambon où il se forme à la peinture de décor. Il débute au Salon en 1846 (Fleur des champs) et y expose régulièrement jusqu’en 1857. Il œuvre cependant avant tout comme peintre décorateur, notamment pour les plafonds du Grand Théâtre de Bordeaux et ceux des théâtres de Besançon et de Dijon.

Delacroix ne semble pas avoir eu une grande estime de Martin-Delestre comme en témoigne une lettre adressée à Lassalle-Bordes dans laquelle il l’estime incapable de réaliser les masques de la chambre des Députés (lettre du 5 novembre 1842). Il n’est pas plus clément dans le portrait qu’il dresse du jeune peintre dans son Journal : « Martin, ancien élève, sot parfait, revient d’Italie, tout bouffi de ce qu’il a vu, et encore plus sot à raison de cela » (Hannoosh, t. I, p. 378, 2 mai 1847). En dépit de ce jugement sévère, il le recommande au peintre décorateur Jean Diéterle en mai 1847 (lettre du 2 mai 1847).