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Biographie de DELACROIX Philogène (1787-1865)

Militaire ; cousin germain d’Eugène Delacroix.

Né de Marie-Anne Flise (1747-1803) et de Jean Delacroix, laboureur (1751-?). Entré à l’Ecole militaire, à Fontainebleau, en août 1805, il en sort sous-lieutenant le 9 novembre 1806. Lieutenant, puis capitaine, aide de camp de son cousin, le général Charles-Claude Jacquinot (1772-1848), respectivement en septembre 1809 et juin 1813, il est nommé capitaine au Corps royal d’état-major.
Participe à de nombreuses campagnes militaires (Prusse et Pologne en 1806-1807 ; Espagne en 1808 et 1809 ; Russie en 1812 ; Saxe en 1813 ; France en 1814, où il est blessé à Bar-sur-Aube, en février).
Nommé chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1813, il est fait officier en octobre 1826.
Parallèlement à sa carrière militaire, on lui doit des travaux littéraires, notamment une traduction en vers des Idylles du poète suisse Salomon Gessner publiée chez Comon en 1846.

Philogène et Eugène semblaient s’apprécier. Ils se voyaient ponctuellement, notamment lors des venues de Philogène à Paris (cf Journal au 10 juillet 1847, où Eugène note « Le cousin Delacroix venu dans la journée. Sa vue m’a fait plaisir » ; au 12 mai 1852 ; les 2 et 3 mai 1854, Eugène écrit « Enchanté de [le] voir », « J’adore les récits de militaires, et lui, je l’aime beaucoup : il est un type véritable » ; aux 22-26-29 juillet et 22 octobre 1855 ; 8 mai 1857) ; ou lorsque Eugène rendait visite à son cousin à Ante, en Argonne (auj. Sivry-Ante dans la Marne), région de sa famille paternelle – Ante est située à quelques kilomètres de Givry-en-Argonne, lieu de naissance de son père Charles. Eugène écrit dans une lettre à son ami Charles Rivet (19 septembre 1862) : « Je suis ici [à Ante] dans une vraie campagne auprès de laquelle celle de Champrosay me paraît trop sentir l’air de Paris. […] C’est ici, d’ailleurs, le berceau de ma famille et le bon cousin chez qui je me trouve est le dernier parent aussi proche qui porte mon nom et puisse me parler encore de tout ce qui est disparu ».
Début octobre 1856, le peintre passe ce qui semble être son premier séjour chez son cousin (voir Journal du 1er au 8 octobre 1856 ; voir aussi lettre du 25 octobre 1856 à Mme de Forget : « tout le commencement du mois, je l’ai passé en Champagne dans le pays de nos pères, chez le cousin Delacroix […] probablement j’y retournerai d’autant plus que le pays se trouve sur le chemin de Strasbourg où j’ai d’autres affections [les cousins Lamey notamment] ». Début septembre 1859, après avoir rendu visite à Auguste Lamey à Strasbourg, il passe quelques jours chez son « brave cousin de Champagne » (lettre à Mme de Forget, 23 août 1859). Il y rencontre à l’occasion d’autres de ses cousins et cousines comme il l’écrit à Lamey : « Ce parent [Philogène] avait convoqué le ban et l’arrière-ban des cousins et cousines à plusieurs degrés, tous enchantés de faire ma connaissance. » (lettre du 22 septembre 1859 ; voir aussi Journal au 9 septembre 1859). Il y retourne à l’automne 1861 et en septembre 1862, son dernier séjour (Joubin, t. IV, p. 280 et p. 334).

S’il ne subsiste aucune trace de la correspondance entre les deux hommes, quelques croquis témoignent du passage d’Eugène à Ante (voir Journal au 9 octobre 1856, où le peintre note « Fait de souvenir deux vues à l’huile de chez le cousin » ; le Carnet de Bade-Strasbourg contient également des dessins relatifs à Ante (Hannoosh, t. II, p. 1774).
Hannoosh (t. II, p. 2158) signale un Portait de Philogène Delacroix qui fut exposé à la Shepherd Gallery de New York, à l’été 1975 (voir catalogue Ingres & Delacroix through Degas & Puvis de Chavannes. The Figure in French Art 1800-1875, n° 40, p. 93-94 ; dessin sur vélin estampillé ED, coll. privée).

Les correspondances associées

  • Lettre à Joséphine de Forget, 19 septembre 1862

    19 Septembre 1862 | Eugène DELACROIX | Joséphine de FORGET | ED-MD-1862-SEPT-19-A

    Ante près Sainte-Menehould1 Ce 19 septembre 1862   Bonne chère amie, je suis arrivé à bon port1 : nous avons un temps superbe et je me trouve bien de ce petit voyage. Quoique je ne puisse espérer d’avoir de vos nouvelles, j’ai voulu que vous eussi ...

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    28 Mars 1860 | Eugène DELACROIX | Jeanne-Mathilde HERBELIN | ED-AD-1860-MAR-28-A

    Ce 28 mars 1860.   Madame, Que je vous remercie de votre aimable souvenir ! J’avais espéré cet été, après que j’ai eu le plaisir de vous rencontrer à l’exposition1, d’aller vous présenter mes respects, mais j’ai quitté Paris presqu’aussitôt et n’y ...

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  • Lettre à Guillaume Auguste Lamey, 22 septembre 1859

    22 Septembre 1859 | Eugène DELACROIX | Guillaume-Auguste LAMEY | ED-IN-1859-SEPT-22-A

      Ce 22 septembre 1859   Cher et bon cousin,   Voilà déjà quelque temps que je suis de retour à Paris1. Aussitôt mon retour, je me suis jeté à corps perdu sur mon travail, qui marche bien et qui, je m’en flatte peut-être trop, me donnera de bons ...

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