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Index nominum

Biographie de GOYA Francisco de (1746-1828)

Peintre, caricaturiste, graveur et lithographe espagnol.

L’influence de Goya sur l’oeuvre de Delacroix n’est plus à démontrer. Dès son enfance, Delacroix découvre des toiles du peintre chez ses amis Guillemardet dont le père a été ambassadeur en Espagne en 1798-1799 (Ferdinand Guillemardet et Marquise de Santa Cruz, 1798, Paris, musée du Louvre). Avant 1830 en France, l’oeuvre de Goya est principalement connue par ses estampes, telles Les Caprices publiées en 1799. Delacroix a réalisé une trentaine de pages de dessins (encre, plume, lavis), datés de 1820-1824, avec des motifs de caprices qu’il intègre ensuite à son répertoire (Goya graveur, Paris, musée du Petit Palais, 2008, p. 91-114). Le nom de Goya apparaît pour la première fois en 1824 dans le Journal de Delacroix : “Vu les Goya à mon atelier avec Edouard” et “projets superbes à ce sujet [la lithographie]. Charges dans le genre de Goya” (Hannoosh, t. I, p. 128 et 134). Dès 1824, il possède quelques estampes de l’artiste.

En 1832, lors de son voyage en Afrique du Nord, Delacroix part seul en excursion à Séville et écrit à son ami Pierret : “ Tout Goya palpitait autour de moi ” (24 janvier 1832). En 1845, il contacte Cyprien-Charles Gaulon - imprimeur des lithographies de Goya entre 1824 -1825 à Bordeaux - et apprend qu’il conserve encore quelques planches de l’artiste. Il envisage alors, à la suite de sa cure aux Eaux-Bonnes, de s’arrêter à Bordeaux pour faire une “rafle si je puis dans ses cartons” (24 juillet 1845). En 1855, il écrit à propos de Goya : “j’ai essayé à plusieurs reprises de me procurer le plus que j’ai pu de ses ouvrages. Je parle des gravures qui me paraissent plus dignes d’estime que ses tableaux” (10 décembre 1855).

En 1856, Delacroix recommande Laurent Matheron à la famille Guillemardet qui possède deux peintures. L’auteur dédicace son livre à Delacroix (L. Matheron, Goya, Paris, 1858) et rapproche sur certains points les deux artistes. Delacroix dit alors de Goya, qu’il est “un grand artiste dont les compositions et la verve m’ont inspiré si souvent” (27 novembre 1858). En 1861, Louis Guillemardet offre à Delacroix des esquisses : “un échantillon très curieux de Goya” (22 mai 1861).

Le 17 février 1864, lors de la vente posthume de Delacroix on recense treize estampes de Goya dont le Portrait de Gaulon, Danse espagnole et deux feuilles des Taureaux de Bordeaux, obtenues en 1845 auprès de l’imprimeur lithographe et six gravures de l’album Les Caprices qu’il jugeait être “probablement son chef d’oeuvre” (10 décembre 1855).

Les correspondances associées

  • Lettre à Laurent Matheron, 27 novembre 1857

    27 Novembre 1857 | Eugène DELACROIX | Laurent MATHERON | ED-MD-1857-NOV-27-A

    (Paris) Ce 27 novembre 18571 Monsieur, C’est une indisposition seule et dont je souffre encore, qui m’a empêché de vous répondre tout de suite au sujet de l’envoi que vous avez bien voulu me faire de votre Goya. Avant de vous parler de l’intérêt ...

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  • Lettre à Laurent Matheron, 20 octobre 1857

    20 Octobre 1857 | Eugène DELACROIX | Laurent MATHERON | ED-MD-1857-OCT-20-A

    Ce 20 octobre 1857 Monsieur, Je ne reçois que dans ce moment même, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser à la date du 3 octobre. Je reviens d’un voyage pendant lequel il était difficile que je me fisse adresser mes lettres. Je crai ...

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  • Lettre à Laurent Matheron, 10 décembre 1855

    10 Décembre 1855 | Eugène DELACROIX | Laurent MATHERON | ED-MD-1855-DEC-10-A

    Ce 10 décembre 18551   Monsieur, J’eusse répondu plutôt à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser et dans laquelle vous me demandez ce que je puis avoir de lumière sur l’œuvre de Goya, si je n’eusse espéré par ce retard me procurer ...

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