Essayiste et critique français. Secrétaire de Lamartine en 1848, il devient critique dramatique dans Le Pays en 1851, succède à Théophile Gautier dans La Presse en 1855, rejoint La Liberté en 1866, et le Moniteur universel en 1869. Il collabore également pour des critiques artistiques à la Gazette des Beaux-Arts et à l’Artiste, et publie de nombreuses études sur la peinture et la sculpture. Décoré de la Légion d’honneur le 11 août 1860, il est nommé inspecteur général des Beaux-Arts en 1870, membre du comité des Beaux-Arts pour les Expositions internationales et du jury international aux Expositions universelles de 1867 et 1873. Ami de Delacroix, ce dernier l’invitait à voir plusieurs de ses décors avant l’ouverture au public. Après la mort de Delacroix, il lui rend hommage dans la presse artistique. Il publie ainsi dans l’Artiste, le 15 juillet 1864 (p. 25-28) un article intitulé « Les dessins d’Eugène Delacroix : l’épopée d’Hamlet », et le 1er novembre 1864 (p. 193-195) « Le génie de Eugène Delacroix ». Une notice biographique du peintre est d’ailleurs insérée dans un ouvrage écrit en 1864 par Théophile Gautier, Arsène Houssaye et Paul de Saint Victor, intitulé Les dieux et les demi-dieux de la peinture (Paris, Morizot, 1864), inscrivant ainsi dès sa mort le rôle crucial de Delacroix dans l’histoire de l’art :

« C’est pour les natures violentes comme Eugène Delacroix que le mot génie a été créé » (p. 383).