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Biographie de LACAUSSADE Auguste (1815-1897)

Issu de l’union libre d’un avocat d’origine bordelaise et d’une métisse libre, Auguste Lacaussade (Saint-Denis (Réunion), 1815 - Paris, 1897) ne put, compte tenu de ses origines, suivre des études au Collège Royal des Colonies et dut, pour poursuivre son éducation, partir à l’âge de dix ans dans la pension Brieugne à Nantes où il aura bientôt pour condisciple son futur confrère et rival Leconte de Lisle. Il en conçut une certaine humiliation dont il n’arriva jamais à se défaire et qui trouve écho, selon ses biographes, dans son tempérament pessimiste et dans son œuvre.

Sentant cependant qu’il n’y a guère d’avenir pour lui à la Réunion, Lacaussade s’installe finalement à Paris où il ne tarde pas à s’insérer dans le milieu littéraire et à publier des textes dans la Revue de Paris, l’organe officiel des romantiques et dans la Revue des Deux Mondes. En 1839, l’année de son mariage, il publie son premier recueil Les Salaziennes dédicacé à Victor Hugo, sa référence. Passionné par les auteurs britanniques, doué pour les langues, il traduit Ossian en 1841. Pendant la Révolution de 1848, il rejoint le groupe des abolitionnistes réunis autour de Victor Schœlcher. L’abolition de l’esclavage vient couronner leur combat mais le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte met un terme à leur rêve républicain et Lacaussade abandonne la politique.

Grâce à l’appui de Sainte-Beuve dont il a été, de 1848 à 1852, le secrétaire, le poète créole est chargé de la critique au Moniteur universel puis devient rédacteur permanent de la Revue contemporaine. En 1853, il reçoit une pension votée par le Conseil colonial de La Réunion puis est nommé directeur de la Revue coloniale en 1859 et est décoré en 1860 de la Légion d’honneur.

Le 14 mai 1870, Lacaussade est nommé conservateur de la bibliothèque du ministère de l’Instruction publique puis le 1er janvier 1873, bibliothécaire à la bibliothèque du Luxembourg qui deviendra la bibliothèque du Sénat, poste qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Lacaussade obtient à deux reprises le prix Bordin de l’Académie française, en 1852 pour Poèmes et paysages et en 1862, à partager avec Léon Halévy, pour Epaves. En 1870, il publie Cri de guerre et en 1888 une adaptation des poèmes de Leopardi.

 

 

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