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Biographie de RAISSON Horace-Napoléon (1798-1854)

Écrivain, journaliste, éditeur et historien français.

Après avoir suivi sa scolarité au Lycée impérial à Paris (aujourd’hui Lycée Louis-le-Grand), Horace Raisson devient secrétaire du marquis de La Maisonfort (1763-1827) et administrateur des biens de la Couronne en 1816. En 1818, il est attaché au ministère des Finances, dont il se fait renvoyer en 1822 en raison de son libéralisme. S’orientant vers une activité journalistique et éditoriale, il est critique d’art et de théâtre à la revue Pilote en 1823, participe la même année à la création du Diable boiteux et fonde en 1824 le Feuilleton littéraire, auquel Balzac collabore. Il crée également Le Sténographe (1831-1832), journal rendant compte des débats parlementaires (1831-1832), et écrit pour divers périodiques comme Le Constitutionnel, L’Artiste et la Gazette des tribunaux. Raisson est aussi l’auteur d’ouvrages historiques, par exemple d’une Histoire de la famille Bonaparte de 1260 à 1830 (1830) ou encore d’une Histoire de la police de Paris (1844). Il se spécialise en outre dans la rédaction de « manuels » de diverses natures (Code gourmand, manuel complet de gastronomie en 1827 ; Code de la toilette, manuel complet d’élégance et d’hygiène en 1828…).

Raisson est un ami de jeunesse de Delacroix, les deux hommes se rencontrant au cours de leur scolarité. Un Portrait d’Horace Raisson exécuté par l’artiste à l’aquarelle et au crayon est d’ailleurs connu (1820-1826, Musée du Louvre, Paris). En outre, c’est par l’intermédiaire de Raisson que Raymond Soulier fait la connaissance du peintre en 1816 (voir la note de Soulier accompagnant la première lettre que lui envoie Delacroix le 10 décembre 1818). Dans une lettre à Soulier qu’il finit d’écrire le 30 juillet 1821, Delacroix a des mots assez durs envers son ami : « Raisson qui est un plumitif est inexcusable, il n’est point changé, il est menteur et suffisant comme devant ; ce sera toujours, dans la peau d’un badaud, le plus gascon que je connaisse ». Bien plus tard cependant, lorsqu’il le croise le 8 août 1854, « cette vieille figure de camarade » lui « fait plaisir » (Journal, 8 août 1854). Raisson meurt en 1854, au même moment que Pierret, autre ami de lycée de Delacroix, comme ce dernier l’évoque dans son Journal au 8 juin. Le peintre en est alors particulièrement affecté (voir lettre à Joséphine de Forget du 15 juin 1854).

Les correspondances associées

  • Lettre à Henriette de Verninac, 1er mars 1820

    01 Mars 1820 | Eugène DELACROIX | Henriette de VERNINAC | ED-IN-1820-MAR-01-A

    À Madame Verninac   Mercredi 1er mars 1820 J’ai reçu hier soir ma chère sœur ta lettre du 23 février. Je profite des éclaircissements que je te donne sur les questions que Charles m’a transmises pour te parler de l’appartement1. Mon oncle est en p ...

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