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Biographie de GAULTRON Charles-Hippolyte (après 1805-1878)

Peintre français, Hippolyte Gaultron est l’élève et l’ami de Delacroix, mais aussi son cousin par alliance. En effet, son père Pierre Gaultron avait épousé Marie-Françoise Bornot, née Dubasta, veuve de Louis-Grégoire Bornot, cousin germain de Delacroix. D’autre part Hippolyte Gaultron était le demi-frère de Louis-Auguste Bornot, propriétaire de Valmont chez qui tous deux se rendent à plusieurs reprises. Il voyage en Afrique en 1842 avec Hippolyte Larrey et expose des paysages, des intérieurs algériens et des natures mortes au Salon de 1848 à 1861.

Il entre dans l’atelier de Delacroix en 1841, où il tient une place d’une certaine importance puisque l’on apprend qu’en 1842 il remplace Lassalle-Bordes au poste de massier (responsable) de l’atelier (lettre du 31 octobre 1842). Au cours des années 1840, Delacroix s’adresse régulièrement à Gaultron pour des questions de comptabilité ou d’intendance. Il veille notamment à l’aménagement de son atelier (lettre du 13 juillet 1844) et de son appartement rue Notre-Dame de Lorette (lettre du 27 juillet 1845). Par ailleurs il possède plusieurs tableaux (Le Tasse en prison, Le Christ à la colonne), dessins et estampes de Delacroix qui lui prête également en 1850 le Tableau de fruits de Chardin

Au-delà de son amitié déclarée, Delacroix dans une lettre à Madame de Forget brosse un portrait peu indulgent de ce cousin éloigné : « On connaît les hommes à l’user ; Gaultron qui vous a paru un si bon garçon comme vous me le dites dans votre lettre est fort singulier. Vous n’imagineriez jamais ce que cachent ces airs doux et empressés qui satisfont à la surface. Il est loin d’être le contraire d’un bon garçon ; mais je le trouve peu gracieux, despotique en diable et fort disposé à la critique. Bornot que je jugeais tout différent ma plaît davantage » (lettre du 12 octobre 1849). Cette méfiance envers Gaultron résulte vraisemblablement de ses convictions politiques : « La république qu’il a prise fort à cœur semble avoir fait de ce garçon-là un véritable Brutus ; il n’y a plus pour lui dans le monde que des républicains » (lettre du 16 novembre 1849).

Les correspondances associées

  • Lettre à Gustave Lassalle-Bordes, 31 octobre 1842

    31 Octobre 1842 | Eugène DELACROIX | Gustave LASSALLE-BORDES | ED-IN-1842-OCT-31-A

    Monsieur Lassalle-BordesPeintre d’Histoireà Bezolles canton de ValenceDépartement du Gers   31 octobre 1842 Mon cher Lassalle, je vous écris peut-être un peu tard et vos arrangements sont peut-être pris pour rester chez vous encore quelque temps. ...

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