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Biographie de SOULT de DALMATIE Jean-de-Dieu (1769-1851)

Maréchal de France, homme politique et collectionneur français.

Issu d’une famille de juristes du Tarn, il s’engage à quinze ans dans l’armée du roi, puis dans les armées révolutionnaires où il gravit l’ensemble des échelons hiérarchiques pour devenir général de division en 1799. L’année suivante, attaché à l’armée d’Italie, il est nommé commandant militaire du Piémont, puis du royaume de Naples. Il profite de cette position pour constituer le premier corps d’une collection d’œuvres antiques et de peintures italiennes et flamandes, souvent confisquées dans les institutions locales.

De retour à Paris en 1802, il est appelé à commander la Garde consulaire. En 1804, au lendemain du sacre, il fait partie de la première promotion des maréchaux de l’Empire. Il s’illustre ensuite à Austerlitz, puis en Prusse. Il est créé duc de Dalmatie en 1808.

Nommé gouverneur de l’Andalousie en 1810, il dirige une grande partie des opérations militaires durant la guerre d’Espagne. Cette période lui permet de constituer, à peu de frais et dans des conditions souvent troubles, une fantastique collection de peintures du XVIIe siècle espagnol, saisies essentiellement dans les couvents et les églises de Séville. De retour en France, il participe à la campagne de France. Rallié à l’Empereur à son retour de l’Ile d’Elbe, il est exilé par le régime de la Restauration avant de rentrer en grâce en 1820.

Favorable à Louis-Philippe en 1830, il devient un proche du roi des Français, dont il sera ministre à plusieurs reprises et président du conseil. Il représente le roi au couronnement de la reine Victoria à Westminster en 1838. Il se retire des affaires avec la Révolution de 1848 et meurt dans son château de Soultberg, à Saint-Amand-la-Bastide (aujourd’hui Saint-Amans-Soult, dans le Tarn).

L’influence de la collection espagnole de Soult sur les artistes et les amateurs européens fut considérable. En témoignent la hauteur des adjudications prononcées lors de la vente publique qui suivit son décès en 1852, où toute l’Europe princière et royale vient s’arracher les Murillo, Zurbaran et Ribeira qui avaient orné les cimaises de l’hôtel de Dalmatie, rue du faubourg Saint-Germain. Delacroix visite la résidence du maréchal le 3 mai 1824 et confie dans son Journal (Hannoosh, t. I, p. 152) s’être inspiré de certaines œuvres admirées sur place, notamment une martyre de Zurbaran (la Sainte Agathe du musée Fabre, à Montpellier), pour les figures des trois anges du Christ au jardin des Oliviers (1824-1827, Paris, église Saint-Paul).

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