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Biographie de CHASSERIAU Théodore (1819-1856)

Peintre et graveur, élève de Jean-Auguste Dominique Ingres. Né aux Antilles, il s’installe avec sa famille à Paris en 1822 en raison des mouvements indépendantistes. Il entre à l’Ecole des Beaux-Arts le 5 octobre 1833 et obtient une médaille de 3e catégorie au Salon de 1836, de 2nde catégorie aux Salons de 1844, de 1849 et à l’Exposition universelle de 1855. Au Salon de 1839, il présente sa Suzanne au bain et sa Vénus Anadyomène (Paris, musée du Louvre, RF 410 et RF 2262) qui furent particulièrement remarquées par la critique. Il réalise en 1844 les fresques de la Cour des comptes, présente au Salon de 1845 Ali Hamet de Constantine (Versailles, musée national du château), Baudelaire le considère comme un élève d’Ingres influencé par Delacroix, position trop ambigüe : « La position que [M. Chassériau] veut se créer entre Ingres, dont il est élève, et Delacroix, qu’il cherche à détrousser, a quelque chose d’équivoque pour tout le monde et d’embarassant pour lui-même. Que M. Chassériau trouve son bien dans Delacroix, c’est tout simple ; mais que, malgré tout son talent et l’expérience précoce qu’il a acquise, il le laisse si bien voir, là est le mal. » (Ch. Baudelaire, Salon de 1845, p. 25).

De mai à juillet 1846, le peintre séjourne en Algérie, ce qui modifie considérablement sa production artistique, la découverte de l’Orient réel renouvelant ses sujets comme sa palette. Il tente alors de présenter au Salon de 1847 un Sabbat dans le quartier juif à Constantine, mais l’œuvre est refusée et l’artiste, en réaction, la détruit. Théophile Thoré signale une proximité encore plus grande du peintre des Femmes d’Alger : « Dans ces sujets d’Orient, traités déjà par Eugène Delacroix avec un génie supérieur, M. Ingres aurait peine à retrouver chez Chassériau un disciple fidèle » (T. Thoré, Salon de 1847, p. 528). Théodore Chassériau parvient à présenter au Salon de 1848, Femme et petite fille de Constantine jouant avec une gazelle (Houston, Museum of Fine Arts), au Salon de 1849, Juives d’Alger au balcon (Paris, musée du Louvre, RF 3882) et Caïd visitant un douar (Paris, musée du Louvre, RF 2215), toiles qui le placent alors parmi les plus importants peintres orientalistes français.

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