Lettre du 29 juillet 1855

  • Cote de la lettre ED-MD-1855-JUIL-29-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire
  • Date 29 Juillet 18[55]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Historique Acquise par la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de chez Charavay, 1984 ; don de la Société du musée Eugène Delacroix, 2002
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,8x26,9
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque MD 2002-144
  • Données matérielles Pliée en trois
  • Œuvre concernée Chapelle des Saints-Anges, église de Saint-Sulpice
    Deux Foscari (Les)
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Transcription modernisée

Ce 29 juillet

 

Monsieur,

Je regrette beaucoup de ne pas m’être trouvé chez moi quand vous avez pris la peine d’y passer. Je travaille dans ce moment dans une église1 et sors dès le matin. J’ai trouvé une autre fois votre carte ; mais alors j’étais à la campagne où j’ai fait un séjour assez prolongé. Vous avez eu la bonté de me dire que le tableau de Foscari2 ne vous paraissait pas à l’exposition inférieur à ce que vous aviez jugé dans l’atelier. Je suis enchanté qu’il continue à vous plaire : il a déjà été l’objet de plusieurs demandes ; n’ayant pas, suivant votre désir, mis le nom du propriétaire dans le livret, plusieurs personnes avaient pensé que je pouvais encore en disposer3.

Agréez, Monsieur, les assurances de ma sympathie et de ma sincère considération.

Eug. Delacroix


1 L’église Saint-Sulpice à Paris dont Delacroix avait été officiellement chargé, le 28 avril 1849, du décor de la chapelle des Saints-Anges.
2 Chantilly, musée Condé. Commencé en 1847, Delacroix n’acheva ce tableau qu’en 1855 pour l’exposition Universelle de Paris (15 mai-31 octobre), où il figura sous le numéro 2922.
3 Selon le Robaut annoté (Paris, Bibliothèque Nationale), le premier propriétaire du tableau aurait été Châles (non identifié) qui l’aurait acquis pour la somme de 4000 francs. Achille Piron en revanche parle de la somme de 6000 francs sans préciser le nom de l’acquéreur (Achille Piron, Eugène Delacroix. Sa vie et ses œuvres, Paris, 1865, p. 110).

Transcription originale

Page 1

Ce 29 juillet

Monsieur,

 

je regrette beaucoup de
ne pas m’etre trouvé chez moi quand
vous avez pris la peine d’y passer. Je
[mot barré] travaille [mot barré] dans ce moment
dans une église et sors dès le matin.
j’ai trouvé une autre fois votre carte ;
mais alors j’étais à la campagne où
j’ai fait un sejour assez prolongé. Vous
avez eu la bonté de me dire que le
tableau de Foscari ne vous paraissait
pas à l’exposition inférieur à ce que
vous aviez jugé dans l’atelier. je suis
enchanté qu’il continue à vous plaire :
il a déjà eté l’objet de plusieurs demandes ;

 

Page 2

n’ayant pas, suivant votre
desir, mis le nom du proprietaire
dans le livret, plusieurs personnes [mot barré] avaient [mot interlinéaire]
pensé que je pouvais encore en
disposer.

Agreez, Monsieur, les assurances
de ma sympathie et de ma sincère
consideration.

 

Eug. Delacroix

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