Lettre à Joséphine de Forget, 19 septembre 1862

  • Cote de la lettre ED-MD-1862-SEPT-19-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Joséphine de FORGET
  • Date 19 Septembre 1862
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Historique Achat auprès d’un particulier, 1969
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,5x13,2
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque MD 1969-4
  • Données matérielles pliée en 4
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Transcription modernisée

Ante près Sainte-Menehould1

Ce 19 septembre 1862

 

Bonne chère amie, je suis arrivé à bon port1 : nous avons un temps superbe et je me trouve bien de ce petit voyage. Quoique je ne puisse espérer d’avoir de vos nouvelles, j’ai voulu que vous eussiez des miennes : je veux vous répétiez que je pense bien à vous et à vos chagrins. Peut-être ce petit mot vous donnera-t-il un moment de satisfaction.

Je mène une vie très fainéante : je ne dessine même pas dans mon album et les journées se passent vite. Nous aurons du monde à dîner lundi prochain : je ne pourrai donc partir que vers mercredi à ce que je suppose. Je combine un moyen de partir d’ici de bonne heure et de me trouver près de vous, à Champrosay dans la même journée et à l’heure du dîner : cela serait une belle équipée qui ferait que je vous reverrais un peu plus tôt et que je ne serais pas obligé de coucher en route. Je vais faire mon possible pour arranger cela.

Dans l’espoir de vous revoir bientôt je vous envoie l’expression de ma tendre affection.

Eug. Delacroix


1 Delacroix passe la dernière quinzaine de septembre 1862 à Ante, en Argonne – région d’origine de sa famille paternelle –, chez son cousin Philogène Delacroix.

Transcription originale

Page 1

Ante pres Ste Menehould

Ce 19 sept. 1862

 

Bonne chère amie, je suis ar-
rivé à bon port : nous avons un
temps superbe et je me trouve bien
de ce petit voyage. Quoique je ne
puisse esperer d’avoir de vos
nouvelles, j’ai voulu que vous eussiez
des miennes : je veux vous repeter que
je pense bien à vous et à vos chagrins.
Peut-être ce petit mot vous donnera
-t’il un moment de satisfaction.

Je mène une vie très faineante :
je ne dessine même pas dans mon
album et les journées se passent
vite. Nous aurons du monde à
diner lundi prochain : je ne pourrai
donc partir que vers mercredi à ce

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que je suppose. Je combine un
moyen de partir d’ici de bonne
heure et de me trouver pres de
vous, à Champrosay dans la
même journée et à l’heure du
diner : cela serait une belle
équipée qui ferait que je vous
reverrais un peu plutot et que je
ne serais pas obligé de coucher
en route. Je vais faire mon
possible pour arranger cela.

Dans l’espoir de vous revoir
bientôt je vous envoie l’expression
de ma tendre affection.

Eug. Delacroix

 

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