Lettre à Constant Dutilleux, 11 septembre 1840
- Cote de la lettre ED-IN-1840-SEPT-11-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire Constant DUTILLEUX
- Date 11 Septembre 1840
- Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
-
Éditions précédentes
Joubin, Correspondance générale, 1936-38
, t. II, p. 56-57 ; Burty, t.I, p. 245.
- Enveloppe Oui
- Nombre de pages écrites 2
- Présence d’un croquis Non
- Dimension en cm 20,8x26,8
- Cachet de cire Non
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque Ms. 239 pièce 1
- Cachet de la poste [1er cachet] Arras // 12 SEPT 18[illisible] ; [2e cachet] Paris // [illisible]
Transcription modernisée
Monsieur Dutilleux
peintre à Arras
Monsieur,
Je n’ai pas répondu plus tôt à la lettre que vous avez bien voulu m’écrire au sujet du jeune Leclercq1 parce que je voulais voir sa copie plus avancée. Elle est maintenant presque terminée et très satisfaisante. Ce jeune homme annonce beaucoup de dispositions et je pense qu’il mérite sous tous les rapports les encouragements dont il est l’objet. Je l’ai suivi également dans ses études d’après nature et je conçois beaucoup d’espérance de ce qu’il a déjà fait.
Votre lettre est si aimable pour moi que je ne sais comment vous en remercier. Je m’applaudis bien de m’être trouvé ainsi en relation avec vous et je désirerais bien qu’un voyage dans le Nord2 me mît à même d’aller de nouveau vous serrer la main. J’espère aussi que vous ne passeriez pas à Paris sans me donner encore un souvenir qui me rendra bien heureux, je vous assure.
Recevez, monsieur, les assurances de ma haute considération et de mon dévouement bien sincère.
Eugène Delacroix
Le 11 septembre 1840
1 Edmond Leclercq (1817-1853) élève de Constant Dutilleux à Arras et de Delacroix à Paris. Il expose au Salon de 1841, 1843 et 1849. Il peint des portraits, des scènes de genres et des paysages.
2 A Arras où réside Constant Dutilleux.
Transcription originale
Page 1
Monsieur
Monsieur Dutilleux
peintre à Arras
Page 2
Monsieur,
Je n’ai pas repondu plutôt
à la lettre que vous avez bien voulu
m’ecrire au sujet du jeune Leclerq
parceque je voulais voir sa copie
plus avancée. Elle est maintenant
presque terminée et très satisfaisante.
Ce jeune homme annonce beaucoup
de dispositions et je pense qu’il
mérite sous tous les rapports les
encouragements dont il est l’objet.
Je l’ai suivi egalement dans ses
etudes d’après nature et je concois
beaucoup d’esperance de ce qu’il
a fait deja.
Votre lettre est si
Page 3
aimable pour moi que je ne
scais comment vous en remer-
-cier. Je m’applaudis bien de m’etre
trouvé ainsi en relation avec vous
et je desirerais bien qu’un voyage
dans le nord me mit à même
d’aller de nouveau vous serrer la
main. J’espere aussi que vous ne
passeriez pas à Paris sans me
donner encore un souvenir qui me
rendra bien heureux je vous assure.
Recevez, Monsieur, les
assurances de ma haute consi-
-deration et de mon dévouement
bien sincere.
EugDelacroix
Le 11 7bre 1840. /