Lettre à Guillaume Auguste Lamey, 20 décembre 1859

  • Cote de la lettre ED-IN-1859-DEC-20-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Guillaume-Auguste LAMEY
  • Date 20 Décembre 1859
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. IV, p. 139-140.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,7x26,6
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 238 pièce 56
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Transcription modernisée

 

Ce 20 décembre 1859

Cher et bon cousin,

J’ai reçu une lettre de M. Migneret1 qui m’annonce qu’il envoie à la Grande Chancellerie une nouvelle demande. Elle doit être parvenue en ce moment. Il serait donc nécessaire, si vous avez pris le parti de faire une demande vous-même, de me l’envoyer. J’en ferai une moi-même pour appuyer la vôtre. Si vous ne faites pas la demande, avertissez-m’en de suite pour que je fasse la mienne. Je crains que le préfet, malgré toute la bonne volonté qu’il me témoigne, n’ait pas fait sa lettre tout à fait comme je le désirais et qu’il n’ait pas insisté préférablement sur les titres littéraires. Mais je me réserve de mon côté de les faire valoir autant que je pourrai.

Ces froids me confinent chez moi : je me suis remis, à l’aide de ma réclusion, d’un commencement de rhume. Le travail y gagne ce que le monde y perd, s’il y perd quelque chose. Je trouve comme vous que la retraite est un grand bien.

Adieu, cher cousin, je vous embrasse de cœur.

Eugène Delacroix

 


 

1 Au sujet de Migneret, voir la lettre du 17 octobre 1859, la lettre du 15 décembre 1859, la lettre du 26 décembre 1859.

 

Transcription originale

Page 1

 

Ce 20 dec. 1859.

Cher et bon cousin,

J’ai reçu une lettre de
Mr Migneret qui m’annonce qu’il
envoie a la gde chancellerie une
nouvelle demande. Elle doit être
parvenue en ce moment. Il serait
donc nécessaire, si vous avez pris
le parti de faire une demande vous-
-même de [2 mots barrés illisibles dont le premier interlinéaire] me l’envoyer :
J’en ferai une moi même pour
appuyer la vôtre. Si vous ne faites
pas la demande avertissez m’en de
suite pour que je fasse la mienne.
Je crains que le prefet, malgré toute
la bonne volonté qu’il me témoigne,
n’ait pas fait sa lettre tout a fait
comme je le desirais et qu’il n’ait
pas insisté préferablement sur les
titres litteraires. Mais je me reserve
de mon côté de les faire valoir autant
que je pourrai.

Ces froids me confinent

 

Page 2

 

chez moi : je me suis remis à l’aide
de ma réclusion d’un commence-
-ment de rhume. Le travail
y gagne ce que le monde y
perd, s’il y perd quelquechose. Je
trouve comme vous que la
retraite est un grand bien.

Adieu, cher cousin : je
vous embrasse de cœur.

EugDelacroix

 

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