Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 28 novembre 1859

  • Cote de la lettre ED-MD-1859-NOV-28-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 28 Novembre 1859
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,8x26,3
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/102
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Ce 28 nov. 1859

Mon cher cousin,

Je vous sais un gré infini de vous être souvenu de moi à l’occasion de votre réunion prochaine avec Lord Brougham1. J’ai choisi exprès le dimanche qui était hier pour faire ma visite pensant qu’il y avait plus de chances, ce jour patriarcal, de rencontrer chez lui un ménage rangé, mais ma tentative n’a pas eu de succès. Ma carte seule parlera pour moi comme le bouquet de Morton2 laissé au lieu du rendez-vous. Peut-être pourrez-vous, comme par hasard, lancer une allusion à notre dernière et si agréable rencontre à Augerville3 : le temps, j’espère, fera le reste.

Adieu, mon cher cousin ; je vous réitère mes remerciements de votre attention et l’assurance du plus sincère dévouement.

Eug. Delacroix


1 Berryer avait écrit à Delacroix le vendredi 25 novembre, de retour de Metz, pour l’avertir que lord Brougham arrivait à Paris le lundi suivant et qu’il devait le retrouver le lendemain à l’occasion d’un dîner chez Madame de Bury, 18 rue du Cherche-Midi (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/103). Le mardi 29, Berryer écrivit de nouveau à Delacroix à propos de ce dîner, supposant que le peintre y serait lui aussi convié (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/104).
2 Peut-être Henry Morton, héros de Walter Scott dans Les Puritains d’Ecosse traduit en France dès 1817.
3 Augerville-la-Rivière, près de Malesherbes (Loiret) où Berryer avait une propriété.

 

Transcription originale

Page 1

Ce 28 nov. 1859.

Mon cher cousin,

Je vous scais un gré infini
de vous etre souvenu de moi à
l’occasion de votre réunion prochaine
avec Lord Brougham : j’ai choisi
exprès le dimanche qui etait hier
pour faire ma visite pensant qu’il
y avait plus de chances, ce jour
patriarcal, de rencontrer chez lui
un ménage rangé : mais ma ten-
-tative n’a pas eu de succès : ma
carte seule parlera pour moi com-
-me le bouquet de Morton laissé
au lieu du rendez vous. Peut-etre
pourrez vous comme par hazard, lancer
une allusion à notre derniere et
si agreable rencontre à augerville : le
temps, j’espere fera le reste.

adieu mon cher

 

Page 2

 

cousin ; je vous reitere mes
remerciements de votre attention
et l’assurance du plus sincere
dévouement.

Eug Delacroix

 

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