Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 20 octobre 1858

  • Cote de la lettre ED-MD-1858-OCT-20-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 20 Octobre [1858]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,7x26,4
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/149
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Ce 20 oct.

Mon cher cousin,

Je vous écris tout de suite dans la crainte que ma lettre n’ait eu en quelque chose pour effet d’avancer d’un jour ou deux seulement votre retour à Augerville1. Je vous écrivais que j’y serais au plus tard le mercredi. Il m’arrive une sollicitation à laquelle je ne puis me refuser quoiqu’elle me contrarie fort, de servir de témoin au mariage d’un artiste belge que je considère et qui me fait l’honneur de me préférer à d’autres pour cette fonction2. Je suis tenu d’aller à la mairie le mercredi et à l’église le jeudi : il n’y a malheureusement rien à en rabattre et je perds ainsi deux bons jours. Si Augerville eût été plus près, comme Champrosay par exemple, je serais venu tranquillement m’acquitter près de mon ami et j’aurai pu retourner. Encore je ne sais pas bien s’il n’y aura pas festins après noces : c’est probable.

Pardonnez-moi donc, cher cousin, croyez à ma bien sincère contrariété ainsi qu’à la tendresse de mon dévouement.

Eug. Delacroix


1 Augerville-la-Rivière, près de Malesherbes (Loiret) où Berryer avait une propriété. Delacroix s’y rendit fréquemment à partir de 1854.
2 Il s’agit du mariage d’Arthur Stevens (1825-1899) avec Marie Blanc (G. Vanzype, Les Frères Stevens, Bruxelles, Nouvelle Société d’Editions, 1936, p. 27). Delacroix fait allusion à ce mariage dans une lettre adressée à Joséphine de Forget (Joubin, Corr. Gén, t. IV, p. 50).

 

 

Transcription originale

Page 1

Ce 20 oct.

Mon cher cousin,

Je vous ecris tout de suite
dans la crainte que ma lettre n’ait
eu en quelque chose pour effet d’avan-
-cer d’un jour ou deux seulement
votre retour à Augerville. Je vous
ecrivais que j’y serais au plus tard
le mercredi : il m’arrive une sol-
-licitation à laquelle je ne puis me
refuser quoiqu’elle me contrarie fort,
de servir de témoin au mariage
d’un artiste belge que je considere
et qui me fait l’honneur de me
preferer à d’autres pour cette fonction :
je suis tenu d’aller à la mairie le
mercredi et à l’église le jeudi : il
n’y a malheureusement rien à en ra-

 

Page 2

 

-battre et je perds ainsi deux
bons jours. Si Augerville eut
eté plus près, comme Champ-
-rosay par exemple, je serais
venu tranquillement m’acquitter
près de mon ami et j’aurai pu retourner [5 mots interlinéaires] : encore je ne
scais pas bien s’il n’y aura pas
festins après nopces : c’est pro-
-bable.

Pardonnez moi donc
cher cousin : croyez à ma bien
sincère contrarieté ainsi qu’à la
tendresse de mon dévouement.

Eug Delacroix

 

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