Lettre à Pierre-Antoine Berryer, avril ou début mai 1855

  • Cote de la lettre ED-MD-1855-XXX-XX-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date [Avril] [1855]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,5x27,1
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/25
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Ce samedi 1 heure

Mon cher cousin,

Je suis forcé de vous manquer de parole. Je suis pris depuis ce matin d’une indisposition à laquelle je suis sujet passagèrement et qui est heureusement sans gravité mais qui me met dans la situation de ne pouvoir faire un pas sans douleur1. Le remède est de rester assis, les jambes croisées tout le temps que le mal dure. Vous voyez qu’il me serait impossible de parcourir ainsi les nombreux kilomètres dont se compose l’exposition. Vous aurez vu que l’ouverture de la dite est remise au 15 mai2 ; nous retrouverons peut-être bien l’occasion, que je suis forcé de laisser passer, de me trouver avec vous pendant quelques instants.

Recevez avec l’expression de mon regret, mille amitiés bien dévouées.

Eug. Delacroix


1 D’après le Journal de Delacroix (Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 896-897), celui-ci avait fait venir un docteur le 19 avril pour Jenny le Guillou. D’autres visites ont suivi sans que l’on puisse savoir si elles concernaient toujours et seulement Jenny.

2 L’Exposition universelle ouvrit en effet ses portes le 15 mai, avenue Montaigne, au palais de l’Industrie (cf. Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 897).

 

Transcription originale

Page 1

Ce samedi 1 heure

Mon cher cousin,

Je suis forcé de
vous manquer de parole : je suis
pris depuis ce matin d’une indis-
-position à laquelle je suis sujet
passagerement, et [mot interlinéaire] qui est heureusement
sans gravité, mais qui me met
dans la situation de ne pouvoir faire
un pas sans douleur : le remède
est de rester assis, les jambes croisées
tout le temps que le mal dure. vous
voyez qu’il me serait impossible
de parcourir ainsi les nombreux
Kilomètres dont se compose l’ex-
-position. Vous aurez vu que l’ouver-
-ture de la dite est remise au 15 mai ;

 

Page 2

 

nous retrouverons peut être
bien l’occasion que je suis
forcé de laisser passer, de me
trouver avec vous pendant
quelques instans.

Recevez avec l’expression de
mon regret, mille amitiés bien
devouees.

Eug Delacroix

 

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