Lettre à Guillaume Auguste Lamey, 7 septembre 1856

  • Cote de la lettre ED-IN-1856-SEPT-07-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Guillaume-Auguste LAMEY
  • Date 07 Septembre 1856
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. III, p. 339-340.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 3
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,6x27
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 238 pièce 24
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Transcription modernisée

Paris M. Delacroix
7 Septbre 56.1

Paris, 7 septembre 1856

 

Mon cher cousin,

 

Je m’empresse de vous apprendre que je viens de recevoir de M. Saint-René Taillandier2 une lettre très aimable, en réponse à celle où je lui rappelais l’envoi que M. Buloz lui avait fait de votre livre3. Je ne doute pas que l’article dans lequel il parlera de vous, et dont il attend l’occasion, ne soit de nature à nous satisfaire. En un mot on ne peut mieux commencer, il ne s’agit plus que de patienter un peu.

Je me figure que cette lettre ira probablement vous chercher à Bade4. Vous aviez l’intension d’y passer un peu de temps. Mon regret est de n’avoir pu y être avec vous. Notre malheureux métier a des exigences que les artistes en d’autres genres [ne] connaissent pas. Nous ne pouvons traîner avec nous cet immense matériel : vous autres poètes, vous faites des choses sublimes même avec des plumes d’auberge.

Jouissez bien, cher cousin et bon ami, du reste de beaux jours que nous aurons encore. Quand vous n’aurez rien de mieux à faire, écrivez-moi quelques mots qui m’empêcheront un instant de penser que je ne suis pas près de vous, et recevez l’assurance du plus sincère attachement.

Eugène Delacroix

 


1 Inscription postérieure.
2 Voir la note 4 de la lettre du 26 juillet 1856.
3 Voir la note 3 de la lettre du 26 juillet 1856.
4 Guillaume-Auguste Lamey part régulièrement en cure à Baden-Baden.

 

 

Transcription originale

Page 1

Paris 7 7bre 1856

 

Mon cher cousin

 

Je m’empresse de vous ap-
-prendre que je viens de recevoir
de M. St René Taillandier une
lettre très aimable en réponse à
celle où je lui rappelais l’envoi
que M. Buloz lui avait fait
de votre livre. Je ne doute pas
que l’article dans lequel il
parlera de vous et dont il attend
l’occasion, ne soit de nature à
nous satisfaire ; En un mot on
ne peut mieux commencer : il ne
s’agit plus que de patienter un peu

Je me figure que cette

 

Page 2

lettre ira probablement vous
chercher à Bade. Vous aviez
l’intension d’y passer un peu
de temps. Mon regret est de
n’avoir pu y être avec vous.
notre malheureux metier a des
exigences que les artistes en d’autres
genres de connaissent pas. Nous
ne pouvons trainer avec nous
cet immense materiel : vous
autres poètes vous faites des choses
sublimes même avec des plumes
d’auberge.

Jouissez bien, cher cousin et
bon ami, du reste de beaux jours
que nous aurons encore. quand
vous n’aurez rien de mieux a faire

 

Page 3

ecrivez moi quelques mots
qui m’empecheront un instant
de penser que je ne suis pas
près de vous et recevez l’assu-
-rance du plus sincere atta-
-chement.

EugDelacroix

 

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