Lettre à Guillaume-Auguste Lamey, 22 juin 1856

  • Cote de la lettre ED-IN-1856-JUIN-22-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Guillaume-Auguste LAMEY
  • Date 22 Juin 1856
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. III, p. 330-331.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 3
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,6x27
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 238 pièce 20
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Transcription modernisée

Ce 22 juin 1856

 

Cher cousin,

 

J’attendais toujours de vos chères nouvelles, et voilà que madame votre belle-sœur repart pour Strasbourg sans que vous soyez arrivé1! Je serais d’autant plus heureux de vous avoir quelque temps à Paris que je me suis trouvé, par toutes sortes de circonstances et aussi par une assez mauvaise santé, tellement arriéré dans mes travaux2 que j’appréhende déjà la difficulté où je vais me trouver de m’éloigner de Paris cette année. Vous jugez combien je serai heureux de vous avoir ici quelque temps : il y a rue Laffitte un hôtel où je crois que vous seriez aussi bien que possible et qui, se trouvant près de chez moi, me donnerait la facilité de vous voir très souvent. Je serai, cet automne, logé au premier dans ma maison et j’aurais trouvé la possibilité de vous y installer de manière à ce que vous n’ayez pas les ennuis et surtout l’abandon d’un hôtel garni ; il est vrai que la nécessité de monter pour arriver gâterait un peu cet agrément. Au reste cet établissement ne sera pas définitif et j’espère, d’ici à un an et demi, me trouver dans un logement de plain-pied avec toute espèce de quartier, et où je n’aurai pas le désagrément de monter pour rejoindre ma demeure3. C’est là où j’aimerais à vous voir.

Écrivez-moi un petit mot, cher cousin, sur vos projets et sur votre santé, et croyez à mon bien sincère attachement.

 

Eugène Delacroix

 


1 Voir la lettre du 15 mai 1856, notes 1 et 3.
2 Il travaille au décor de la chapelle des Saints-Anges à l’église Saint-Sulpice.
3 Il habite au 54, rue Notre-Dame de Lorette.

 

 

Transcription originale

Page 1

Ce 22 juin 1856

 

Cher cousin,

 

J’attendais toujours de vos
chères nouvelles et voila que madame
votre belle sœur repart pour Strasbourg
sans que vous soyez arrivé. Je serais
d’autant plus heureux de vous avoir
quelque temps à Paris, que je me
suis trouvé par toutes sortes de
circonstances et aussi par une
assez mauvaise santé, tellement
arrieré dans mes travaux, que
j’appréhende dejà la difficulté où
je vais me trouver de m’eloigner
de Paris cette année. Vous jugez
combien je serai heureux de vous avoir

 

Page 2

ici quelque temps : il y a rue
Laffitte un hotel où je crois
que vous seriez aussi bien que possible
et qui se trouvant près de chez moi
me donnerait la facilité de vous
voir très souvent. Je serai, cet
automne, : logé [mot interlinéaire] [mot barré illisible] au premier
dans ma maison et j’aurais
trouvé la possibilité de vous y
installer de manière à ce que vous
n’ayez pas les ennuis, et surtout
l’abandon d’un hotel garni ; Il
est vrai que la necessité de monter
pour arriver gâterait un peu
cet agrement. [mot barré illisible] au reste cet
etablissement ne sera pas definitif
et j’espère d’ici à un an et demi

 

Page 3

me trouver dans un logement
de plein pied avec toute espece
de quartier, et où je n’aurai
pas le désagrement de monter
pour rejoindre ma demeure.
C’est là où j’aimerais à vous voir.

Ecrivez moi un petit mot, cher
cousin, sur vos projets et sur
votre santé et croyez à mon
bien sincere attachement.

EugDelacroix

 

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