Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 01 janvier 1857
- Cote de la lettre ED-MD-1857-JAN-01-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
- Date 01 Janvier 18[57]
- Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
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Éditions précédentes
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, inédite. - Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
- Enveloppe Non
- Nombre de pages écrites 1
- Présence d’un croquis Non
- Format in - 8°
- Dimension en cm 20,7x27,3
- Cachet de cire Non
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque LA 31631/48
- Données matérielles pliée en 3
Transcription modernisée
Ce 1er janvier
Cher et bon cousin, je suis malade depuis 15 jours et n’ai pas pu mettre le pied dehors1. De plus je ne peux prononcer une parole : c’est le seul remède que j’emploie pour me remettre. Quel chagrin donc de ne pouvoir accepter votre aimable invitation. C’est la fin d’un rhume que je traînais de rechute en rechute depuis six semaines. Soyez assez bon aussi pour m’excuser auprès de mesdames Vaufreland et de La Grange2.
Recevez mille regrets et dévouements et souhaits du fond du cœur.
Eug. Delacroix
2 Deux amies de Berryer. Fille d’un conseiller à la cour d’appel de Paris, Athénaïs-Marie-Françoise Sanegon (1806-1883) avait épousé en 1825 Antoine-Louis-Fortuné Piscatory de Vaufreland (1796-1875). Delacroix mentionne son nom pour la première fois dans son Journal à la date du 5 janvier 1855 (éd. Hannoosh, t. I, p. 875). Hélène-Angélique-Rosine-Adeline née Outrey (1800 ou 1801-1878) était l’épouse d’Armand-Charles-Louis Lelièvre, marquis de La Grange (1796-1864). Berryer lui était profondément attaché. Dans son Journal, à la date du 27 mai 1854, Delacroix, qui séjournait alors à Augerville, chez Berryer, note : « Il me parle de Mme de la G[range], me disant que l’amitié près d’une bonne femme était bien supérieure au sentiment basé sur d’autres relations. » (Ibidem, t. I, p. 776)
Transcription originale
Page 1
Ce 1er janvier
Cher et bon cousin, je suis
malade depuis 15 jours et n’ai
pas pu mettre le pied dehors :
de plus je ne peux prononcer une
parole : c’est le seul remede que
j’emploie pour me remettre. quel
chagrin donc de ne pouvoir ac-
-cepter votre aimable invitation.
C’est la fin d’un rhume que je
trainais de rechûtes en rechûtes
depuis six semaines. Soyez assez
bon aussi pour m’excuser aupres
de mesdames Vaufreland et de
la Grange.
recevez mille regrets et
dévouements et souhaits du fond
du cœur.
Eug Delacroix