Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 19 février 1855

  • Cote de la lettre ED-MD-1855-FEV-19-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 19 Février 18[55]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,5x27,2
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/16
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Ce 19 fr.

Mon cher cousin,

Je m’empresse de vous dire que je n’espère qu’en vous pour trouver place à une séance aussi intéressante pour moi1 : je n’ai quasiment que des ennemis dans le palais Mazarin. Ils me veulent à la porte de toutes les façons2. Recevez-moi au moins pour ce jour qui m’est cher à plus d’un titre3.

Votre mille fois affectionné et dévoué

Eug. Delacroix.



1 Berryer avait été élu à l’Académie française le 12 février 1855 au fauteuil de l’historien Alexis de Saint-Priest (1805-1851). Le 19 février, il avait écrit à Delacroix pour s’assurer de sa présence à la cérémonie d’intronisation, fixée au 22 février (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31 631/15).

2 Delacroix fait allusion à ses tentatives répétées (cinq) et infructueuses pour être élu à l’Académie. Il en était profondément mortifié, comme l’atteste sa réponse à Berryer, qu’il a pris la peine de recopier telle quelle dans son Journal, le même jour (Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 884).

3 Le 20 février, Berryer a répondu à Delacroix en lui envoyant l’invitation demandée et en l’avertissant d’arriver « de très bonne heure » (Paris, musée Eugène Delacroix LA 31 631/17). Dans son Journal, Delacroix fait allusion à ce courrier et regrette que son cousin l’ait si mal traité (Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 885).

 

Transcription originale

Page 1

 

Ce 19 fr.

Mon cher cousin,

Je m’empresse de vous dire
que je n’espère qu’en vous pour
trouver place à une seance aussi
interessante pour moi : je n’ai quasiment
que des ennemis dans le palais
Mazarin : Ils me veulent à la
porte de toutes les façons : recevez
moi aumoins pour ce jour qui
m’est cher à plus d’un titre.

Votre mille fois affectionné
et devoué

Eug delacroix.

 

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