Lettre à George Sand, 27 janvier 1856
- Cote de la lettre ED-IN-1856-JAN-27-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire George SAND
- Date 27 Janvier 18[56]
- Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
-
Éditions précédentes
Joubin, Correspondance générale, 1936-38
, t. III, p. 315-316. Alexandre, 2005, p. 207.
- Enveloppe Non
- Nombre de pages écrites 1
- Présence d’un croquis Non
- Dimension en cm 20,6x27
- Cachet de cire Non
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 81
Transcription modernisée
[1856]
Ce 27 janvier
Chère amie,
J’éprouve la plus grande contrariété de ne pouvoir aller mercredi entendre la pièce en votre société1 : je suis absolument forcé de disposer autrement de mon temps et tout à fait contre mon gré. J’avais espéré pouvoir me dégager et je m’en étais même flatté auprès de Mme Viardot, que j’ai vue et entendue l’autre jour2. Pardonnez-moi, bien chère amie. Par une singulière coïncidence, le jour où j’ai été entendre votre pièce au cirque, j’avais justement éludé l’obligation qui m’incombe mercredi3, et pour cette fois il n’y a pas moyen.
Laissez-moi vous embrasser malgré cela, en attendant le plaisir de vous voir.
Eugène Delacroix
2 Comme il l’indique dans son Journal, Delacroix assiste à un concert de Pauline Viardot le 15 janvier et l’entend chanter chez elle le 17.
3 Le 12 janvier 1856, Delacroix assiste à une représentation de Maître Favilla au lieu d’aller dîner chez le préfet (Journal, 12 janvier 1856). Au mercredi 30 janvier 1856, le peintre note dans son Journal: "Bal du préfet" (Hannoosh, t. I, p. 994).
Transcription originale
Page 1
[1856]
Ce 27 janvier
Chère amie
J’éprouve la plus grande
contrariété de ne pouvoir aller mercredi
entendre la pièce en votre société : je suis
absolument forcé de disposer autrement
de mon temps et tout à fait contre
mon gré. J’avais esperé pouvoir me
dégager et je m’en étais même flatté
auprès de Mad. Viardot que j’ai
vue et entendue l’autre jour. Pardonnez
moi, bien chère amie. Par une singulière
coincidence, le jour ou j’ai ete entendre
votre pièce au cirque, j’avais justement
eludé l’obligation qui m’incombe mer-
-credi et pour cette fois il n’y a pas
moyen.
Laissez moi vous embrasser malgré
cela en attendant le plaisir de vous
voir.
EgDelacroix