Lettre à George Sand, 4 septembre 1855

  • Cote de la lettre ED-IN-1855-SEPT-04-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date [04] [Septembre] 18[55]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. III, p. 287. Alexandre, 2005, p. 205.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,6x26,8
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 71
  • Observations La date du 5 septembre, écrite au crayon sur la lettre, est erronée. Celle du 4 septembre, déterminée par Joubin, correspond bien à un mardi.
Agrandir la page 1
Agrandir la page 2

Transcription modernisée

Ce mardi matin

[5 septembre 1855]

 

Chère amie, j’ai reçu hier soir votre lettre et je reçois ce matin celle de M. Vaëz : il me donne la désespérante nouvelle qu’il vous mande à l’instant même, l’ouverture du théâtre étant instante1. Je ne vous parle pas du chagrin que cela me fait2, mais comme il y a encore au moins la chance que je puisse vous voir quelques instants à Paris, si vous y êtes avant lundi prochain 103, je m’en vais retarder mon départ de deux ou trois jours en conséquence : ce sera une douce mais bien petite compensation. Si vous arrivez avant ce terme fatal que je ne puis dépasser, écrivez-moi aussitôt pour me dire où vous demeurez et à quelle heure je puis vous trouver. Je vous embrasse mille fois en attendant.

Eugène Delacroix

Dans le cas, qu’il faut prévoir, où vous seriez déjà partie quand cette lettre arrivera chez vous, je passerai d’ici à deux jours à l’Odéon pour demander si vous êtes ici et votre adresse.

 



1 Maître Favilla, drame en trois actes de George Sand, débute à l’Odéon le 15 septembre 1855.
2 Dans sa lettre à Sand du 30 août 1855, Delacroix avait émis le souhait de venir à Nohant.
3 Delacroix part en effet pour Croze (Lot) le 10 septembre.

 

Transcription originale

Page 1

Ce mardi matin

[5 septembre 1855]

 

Chère amie, j’ai reçu hier soir votre
lettre et je reçois ce matin celle de
M. Vaëz : il me donne la désespérante
nouvelle qu’il vous mande à l’instant
même, l’ouverture du theatre etant instante :
Je ne vous parle pas du chagrin que cela
me fait, mais comme il y a encore au moins
la chance que je puisse vous voir quelques
instants a Paris, si vous y êtes avant
lundi prochain 10, je m’en vais retarder
mon départ de deux ou trois jours en
conséquence : ce sera une douce mais
bien petite compensation. Si vous arri-
-vez avant ce terme fatal que je ne
puis dépasser, écrivez moi aussitôt pour
me dire où vous demeurez et à quelle
heure je puis vous trouver. Je vous embrasse
mille fois en attendant.

EgDelacroix

dans le cas qu’il faut prévoir où vous
seriez déjà partie quand cette lettre arrivera

 

Page 2

chez vous, je passerai d’ici à deux
jours à l’odeon pour demander si vous
etes ici et votre adresse.

 

Précédent | Suivant