Lettre à Jules Hurel, 13 avril 1857

  • Cote de la lettre ED-MD-1857-AVR-13-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Jules HUREL
  • Date 13 Avril 1857
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Historique Acquise par la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de chez Castaing, 1980 ; don de la Société du musée Eugène Delacroix, 2002
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 3
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,4x26,2
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque MD 2002-143
  • Données matérielles Pliée en deux
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Transcription modernisée

Ce 13 avril 1857

 

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous renvoyer l’une des deux copies du bail signé et paraphé.

J’y ai trouvé une condition dont je ne me souviens pas qu’il ait été fait mention dans la lecture que vous aviez bien voulu me faire avant-hier : c’est celle de l’interdiction de l’entrée des voitures dans la cour.

Je n’attacherai pas une grande importance à cet article pour toutes les fois que je puis avoir besoin d’une voiture : cependant il est des temps de pluie ou de neige fondue qui le rendraient un peu onéreux quand on sort habillé pour le soir par exemple, mais surtout quand je suis obligé de sortir en uniforme.

Je soumets cette petite difficulté à votre appréciation, demandant seulement pour des cas très rares une exception à cette prescription.

Je vous remercie beaucoup de ce que vous avez bien voulu penser à chercher un moyen d’avoir une chambre de domestique de plus : elle m’est vraiment indispensable, car l’idée que j’avais eue de la ménager dans ma construction du jardin, me prenait une place précieuse et avait de plus l’inconvénient tout à fait majeur de me faire courir les risques du feu, risques que les compensations des assurances ne peuvent couvrir dans un sens très essentiel, puisqu’il s’agit d’objets d’arts qu’il est impossible de reproduire.

J’ai bien aussi à vous remercier pour la démarche que vous avez pris la peine de faire auprès de Madame Begin. Je vais me mettre en mesure de profiter de sa complaisance qui me donne beaucoup d’avantages pour ma construction.

Agréez, Monsieur, avec tous mes remerciements, l’assurance de la plus haute considération.

Eug. Delacroix

 

Transcription originale

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Ce 13 avril 1857

Monsieur,

 

j’ai l’honneur de vous
renvoyer l’une des deux copies du bail
signé et paraphé.

J’y ai trouvé une condition dont je
ne me souviens pas qu’il ait été fait
mention dans la lecture que vous aviez
bien voulu me faire avant-hier : c’est celle
de l’interdiction de l’entrée des voitures
dans la cour.

Je n’attacherai pas une grande impor-
tance à cet article pour toutes les fois
que je puis avoir besoin d’une voiture :
cependant il est des temps de pluie ou
de neige fondue qui le rendraient un peu
[mot barré illisible] onéreux quand on sort habillé pour
le soir par exemple, mais surtout quand
je suis obligé de sortir en uniforme.

Je soumets cette petite difficulté à votre

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appreciation, demandant seulement
pour des cas très rares une exception à
cette prescription.

Je vous remercie beaucoup de ce
que vous avez bien voulu penser à cher-
cher un moyen d’avoir une chambre de
domestique de plus : elle m’est vrai-
ment indispensable, car l’idée que
j’avais eue de la ménager dans ma
construction du jardin, me prenait
une place précieuse et avait de plus l’incon-
venient tout à fait majeur de me
faire courir les risques du feu, risques
que les compensations des assurances
ne peuvent couvrir dans un sens très
essentiel, puisqu’il s’agit d’objets d’arts
qu’il est impossible de reproduire.

J’ai bien aussi à vous remercier pour
la démarche que vous avez pris la peine de
faire auprès de Mad. Begin. Je vais
me mettre en mesure de profiter de sa
complaisance qui me donne beaucoup

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d’avantages pour ma construction.

Agreez, Monsieur, avec tous
mes remerciements, l’assurance de
la plus haute consideration.

Eug. Delacroix

 

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